Le blog
Je dois être comme tout le monde, j'aime pas parler inutilement. Alors j'ai pris la décision de faire un blog, l'écriture c'est durable, puis il est moins pénible d'écrire sans être lu que de parler sans jamais être écouté. Aujourd'hui tout va trop vite, à peine a t'on finis sa phrase qu'un nouveau sujet est lancé, sans avoir écouté le précédent, s'y être penché, en avoir discuté, réfléchis. Le dialogue n'existe plus, les discutions sont devenues des monologues irrespectueux. Le culte "de toujours plus vite" s'est ancré dans les mentalités des jeunes comme des moins jeunes. Voila pourquoi aujourd'hui j'écris, car faute d'être lu et de partager mes pensées on me coupera pas dans ce que je dis ou plutôt ce que j'écris. L'écriture, en plus, est un art particulier, difficile, novice en la matière j'aimerais progresser, tout ça me plait et m'interpelle. L'écriture est un art de réflexion, un instant de calme, ou l'on peut peser chacun de ses mots, effacer, changer d'avis, afin d'arriver à quelque chose d'optimal. La parole est un acte brutal, irrévocable, rapide, propice à des moqueries, entrainant la frustration, la honte de certain ce que l'on appelle couramment la timidité. Mais je ne vais pas écrire sur ça. Je voulais juste expliquer comment j'étais arrivée ici, à écrire sur un blog un soir de jour férié.
S'accrocher à quelque chose, un courant de pensées, est une formalité incontournable afin de se remplir d'une culture, se forger une personnalité. La neutralité améne à l'indifférence, jamais d'accord mais jamais contre, ça anéantis un débat. Tout être humain doit avoir des valeurs qui lui sont propres, une façon de voir le monde, de l'envisager, des idéologies ou des croyances. Nous sommes des êtres de pensées, on ne peut passer outre, chaque moment nous fait ressentir une émotion, une pensée, même les banalités de la vie courante. Chacun s'est déja identifié à une personne, attention, je ne parle pas de son mode de vie, ni de son physique, mais aux idées d'une personne. Non? Du moins à un certain âge. Pour moi cela dépend de l'expérience, du vécu de chacun, tout cela déclenche des prises de conscience et une maturité. Cependant chez certains cette prise de conscience sur le monde qui l'entoure peut arriver plus tard, et je ferais une parenthése en disant que pour moi le droit de vote devrait revenir a 21 ans, la plupart des gens de 18/20 ans sont immatures, dénués de tous intêret de ce qui les entoure, bien sur il existe des exeptions. Et je sais de quoi je parle je fais partie de cette tranche d'âge, mais j'ai eu la chance d'avoir une éducation sur ce sujet.
Bref j'appartiens à une génération nombriliste, égoïste et insensible au monde qui l'entoure. Ou alors prétencieuse, qui veut se démarquer par son "jemenfoutisme" et son envie contredire. Je fais aussi partie d'une génération qui n'a jamais participé à la construction du monde d'aujourd'hui, ni à la construction européenne, ni à celle des droits que nous connaissons aujourd'hui, ni à la construction de notre démocratie. Pour nous tout cela semble acquis, inenvisageable de vivre sans, cependant toute cette construction est si fragile et nous sommes si peu soucieux de tout cela. La prise de conscience du bonheur que nous connaissons, de la chance que nous avons n'existe pas et tout ce qui nous rappelle notre chance, comme les cours d'histoire disparaissent petit à petit. Et nous voila dans une génération a qui tout est dut, qui a l'envie de se battre pour rien, qui est satisfait de ses acquis pour lequel elle a pas bouger un orteil. Voila la nouvelle génération, voila ma génération.
J'aurais donc commencé un blog avec un article cliché qui oublie les exeptions, mais j'avais envie de commencer comme ça, si on ne prend que les exeptions de chaque défaut du monde on n'a plus de débat d'idées.
Je me rend compte en relisant mon texte que j'ai dérivé du sujet initial qui était le débat d'idée pour parler de l'agacement que j'avais de ma génération qui n'ose pas se mouiller en assumant des valeurs sans pudeur ni honte.